“And the can’t-miss booth of this fair comes from a gallery that, l’m embarrassed to say, l’d never heard of before: ApplicatPrazan, a decades-old Parisian space participating in Art Basel Miami Beach for the first time. This specialist in midcentury European painting has arrived with a dozen bracing works by figures too little known in the United States, including Otto Freundlich, Nicolas de Staël and Hans Hartung. A seething 1960 abstraction by Karel Appel features thickly applied splashes of white and brown paint, whose seeming carelessness belies clear care. In Jean Hélion’s “Trois Nus et le Gisant” (“Three Nudes and Reclining Man”), a disquieting painting from 1950, three women – the Fates, or just an artist’s models? – sit in judgment over a splayed young man, perhaps in postcoital slumber, perhaps murdered.”
Autant vous dire que cette mention nous concernant dans le cahier WeekendArtsII du New York Times du 8 décembre dernier à propos d’Art Basel Miami Beach nous est allée droit au cœur !
Pas tant le fait, certes appréciable, que notre présentation ait été spécifiquement remarquée parmi un plateau gigantesque recensant plus de 250 stands de grande superficie (soit beaucoup de kilomètres à parcourir pour être exhaustif et pertinent!), mais surtout que, sur le sol des Etats-Unis, l’attention se soit portée sur une proposition française d’une galerie française présentant des peintures d’Artistes de France (1) !
Jason Farago, l’auteur de l’article duquel la citation est tirée, est un observateur aussi chevronné que respecté, et son jugement porte bien entendu avant tout sur les œuvres elles-mêmes, en tant que telles, pour ce qu’elles sont. Mais je ne peux pas m’empêcher d’aller y voir plus loin, car ce signe qui nous est adressé n’est plus isolé…
… En Europe avec Art Basel, la Fiac, Tefaf Maastricht, et Frieze Masters, en Asie avec Art Basel Hong Kong, et aux Etats-Unis avec Tefaf New York et Art Basel Miami Beach, nous dialoguons avec l’essentiel des sphères actives du marché de l’art international. Incidemment, les zones de chalandise que couvrent ces 7 foires auxquelles nous participons annuellement nous renvoient l’image de ce qu’indirectement – malgré nous, et bien au-delà de notre ambition parfaitement lucide et tempérée de simple marchand de tableaux – nous représentons aux yeux des visiteurs : une expression de la culture de notre pays.
Et ce regard, je peux vous l’affirmer avec certitude a changé récemment. Il n’est plus condescendant, comme trop souvent nous l’avions éprouvé par le passé. Par-delà le ressenti pour sa culture – attribut essentiel, si ce n’est prépondérant – c’est l’image toute entière de la France dont j’ai le sentiment diffus qu’elle s’est appréciée…
(1) j’aime cette expression !