J’étais à Maastricht lorsque j’ai appris le décès d’Hubert de Givenchy.
A 51 ans, j’ai acquis la certitude qu’une vie professionnelle est un édifice bâti d’une somme de rencontres, certaines plus significatives que d’autres, quelques-unes déterminantes.
C’est Hugues Joffre – lequel m’avait recruté chez Christie’s France, en était devenu le Président du Directoire, et m’en avait nommé Directeur Général – qui avait proposé à Hubert d’occuper la fonction de Président du Conseil de Surveillance.
C’est grâce à Hugues – et à Christie’s – que je l’ai connu.
Dans le contexte où l’une de mes missions principales d’alors avait consisté à construire l’armature opérationnelle de la société à Paris, notamment du point de vue de ses ressources humaines et du développement immobilier de son siège de l’avenue Matignon, je me suis très souvent ressourcé auprès d’Hubert.
Plus tard, il avait accepté de siéger au conseil d’administration de Lasartis, le bureau de conseils qu’Hugues et moi avions fondé après avoir quitté Christie’s.
Pour nous, et de sa seule initiative, il avait organisé chez lui à Paris une réception à laquelle il avait convié ses amis proches dans l’objectif de nous mettre le pied à l’étrier.
Je viens initialement du monde de la Haute Couture. Pour tous là-bas, comme il y avait Monsieur Dior, ou Monsieur Saint-Laurent, il y avait Monsieur de Givenchy.
Parmi les rencontres déterminantes de ma vie professionnelle, il y a eu celle avec Monsieur de Givenchy.